mercredi 29 août 2012

Mon projet en quelques mots


J'ai enseigné les sciences et les mathématiques au secondaire pendant une douzaine d'années avant de prendre la décision d'aller plus loin et d'entreprendre cette maîtrise. Au fond, je ne savais pas vraiment dans quoi j'embarquais. Pendant trois ans (formation à temps partiel, à conjuguer avec la vie de famille et la vie professionnelle), j'ai fait des cours de pédagogie, de didactique, de conception de SAE (situation d'apprentissage et d'évaluation). J'ai appris à décoder, puis à maîtriser plusieurs outils de travail à distance. Je vis au Lac Saint-Jean et j'étudie à l'université Sherbrooke en ligne, j'ai eu une chargée de cours qui vivait au Viet Nam, une autre en Espagne, j'ai fait équipe avec d'autres enseignants de Montréal, de Baie Comeau, et plusieurs autres endroits. Des gens passionnés, débrouillards et impliqués dans cette formation. J'ai aimé chaque moment.

Mais au terme de ce chemin, il y a la rédaction de l'essai de recherche. D'un seul coup, je me retrouve seule avec moi-même. Ce n'est pas toujours évident.

J'ai choisi la création de matériel pédagogique (mon activité préférée) qui utilisera les technologies de l'information et de la communication (ma nouvelle passion), le tout contextualisé dans la région du Saguenay Lac Saint-Jean, selon le modèle de l'enseignement par projet.

Je fais le pari que mon travail peut intéresser les jeunes du secondaire dans leurs cours de science, sans que l'utilisation des outils informatiques ne soit un jeu, mais bien un outil de travail.

Le premier projet s'intéresse à la génétique, qui fait partie du programme de science et technologie de la deuxième année du deuxième cycle du secondaire (quatrième secondaire). Le contexte : CORAMH offre, dans le cadre d'un projet pilote, des tests de dépistage gratuit des maladies génétiques les plus présentes dans ma région. Certaines y sont beaucoup plus présentes qu'ailleurs à cause de l'effet fondateur. Renseignements supplémentaires ici. Les élèves seront appelés à se familiariser avec les gènes récessifs et les gènes dominants, à expliquer comment un couple dont les deux membres sont porteurs du gène défectueux peut donner naissance à un enfant sain, entre autres questions. Ils seront également amenés à prendre position sur les enjeux sociaux sous-entendus. Un assuré est dans l'obligation de dévoiler à sa compagnie d'assurance les tests génétiques qu'il subit : qu'en feront les compagnies d'assurance? Au-delà du « classement » des individus, plusieurs questions liées au droit à la vie des enfants à naître peuvent se poser. Également, le déclin et l'arrêt possible de la recherche : si les enfants à naître malades sont détectés avant la naissance, plusieurs parents feront possiblement le choix d'un avortement. Par diminution de la demande, la recherche diminuera également...

Le second projet s'intéresse à l'implantation d'un parc éolien par la coopérative Val-Éo à Saint-Gédéon. On examinera les transformations de l'énergie et l'acceptabilité sociale d'un tel projet.

Voilà. J'en suis à la moitié environ.

Les TIC


Pourquoi les TIC?

J'ai choisi les technologies de l'information et de la communication comme sujet de recherche parce que je suis convaincue qu'elles sont de plus en plus nécessaires à l'exercice d'une citoyenneté informée et diligente, et cela dans tous les aspects de la vie. Actuellement dans la majorité des pays industrialisés, ce sont 80% des familles qui ont des enfants d'âge scolaire qui ont un ordinateur (au moins!) à la maison et un nombre pratiquement égal de ces familles sont branchées à Internet. Pour les enfants issus de ce 80%, les choses se passeront plutôt bien, ces jeunes se formeront un réseau et seront capables de chercher des renseignements, un emploi, de remplir un formulaire, et toutes les activités anodines de la vie quotidienne que nous faisions tous et toutes dans le passé mais qui sont devenus des activités en ligne: payer ses factures, chercher un numéro de téléphone, réserver une activité, faire des achats.

Mais pour l'autre 20% des enfants qui fréquentent l'école au Québec: issus de famille différentes, aux moyens financiers limités, ils grandissent sans avoir appris à utiliser un ordinateur, du moins pas aussi bien ou aussi efficacement qu'un adolescent qui passe ses soirées devant son écran.

Alors? Un des devoirs de l'école est d'offrir une chance égale à tous les enfants qui la fréquentent. La facette qui m'intéresse est le développement de leurs habiletés numériques, à tous. Et ne faites pas l'erreur de croire que tous les jeunes qui utilisent un ordinateur ou qui jouent en ligne sont tous champions quand il faut chercher des renseignements spécifiques ou utiliser un logiciel nouveau. Les habiletés de certain sont fragiles et ont besoin d'un soutien solide, d'autres n'ont besoin que d'être guidés.

Dans ces pages, je me suis donné comme objectif de recenser les applications du web 2.0 qui peuvent être utiles en classe (au secondaire spécialement) avec des exemples d'application en mathématique ou en science et technologie.